La dyspraxie est un trouble psychomoteur qui affecte la motricité et dont la principale conséquence est que l’enfant est plus maladroit ou plus lent lorsqu’il effectue certains mouvements ou actions quotidiennes, comme boutonner une veste, nouer des lacets, ou une difficulté à utiliser des ciseaux pour les travaux scolaires. Cela implique des difficultés pour planifier et exécuter des mouvements volontaires en série ou en séquence.
Comment détecter une dyspraxie chez votre enfant?
Les parents remarquent généralement ces difficultés avant l’âge de deux ans. Ils le remarquent presque toujours parce que les tout-petits ont du mal à faire des tâches simples comme boutonner leurs chemises, nouer des lacets ou se coiffer.
Ce sont généralement des bébés qui ont montré des difficultés à ramper ou qui ont du retard à marcher. En effet, le développement moteur des bébés dyspraxiques est plus lent et ils ont souvent des difficultés à parler.
Reconnaitre la dyspraxie chez l’enfant âgé entre 3 et 5 ans
Entre 3 et 5 ans, une certaine maladresse ou difficulté est encore généralement observée lors de l’exécution de mouvements, presque toujours en raison d’un manque de coordination. Ces enfants sont également souvent sujets aux crises de colère, tombent fréquemment et peuvent avoir des battements de mains. De plus, ils ont du mal à monter et descendre les escaliers et leur langue est souvent immature pour leur âge.
Reconnaitre la dyspraxie chez l’enfant âgé entre 5 et 7 ans
Entre 5 et 7 ans, les enfants peuvent encore avoir du mal à s’habiller et à s’alimenter correctement seuls. Certains commencent à manifester des maux de tête et des nausées à cet âge. À l’école, ils peuvent avoir des difficultés à se concentrer, ils ont tendance à terminer leurs devoirs plus tard que leurs camarades et, dans certains cas, leur écriture est pratiquement illisible.
Voici cinq choses que vous auriez aimé savoir sur l’éducation d’un enfant dyspraxique
La dyspraxie présente de nombreux signes évidents, comme une mauvaise écriture ou l’incapacité de couper avec des ciseaux. Vous pouvez voir un enfant dyspraxique avoir du mal à lancer et à attraper une balle. Il peut avoir du mal à parler clairement. La thérapie, la pratique et la répétition peuvent aider votre enfant à acquérir plusieurs de ces compétences. Cela pourra prendre du temps et de la patience, il faut alors être vigilent et vite remarquer ces problèmes et avoir de l’aide rapidement.
Un enfant dyspraxique ne fait pas les choses «mal» exprès
Il est facile d’être frustré par un enfant qui souffre de dyspraxie. L’une des choses les plus difficiles à comprendre est qu’ils ne font pas les choses exprès.
Ce sont des symptômes de dyspraxie, pas ses décisions. Si vous comprenez ce fait important plus tôt, vous serez plus calme face à son comportement.
Les mauvaises habitudes sont rapidement adoptées
Quand votre enfant apprendra à écrire, il peut, par exemple, écrire si mal la lettre «k» qu’elle ressemble à un «h». Cela doit être signalé par les instituteurs.
Si vous le découvrez un peu tard et que vous essayer de le corriger, il serait déjà très difficile de le changer.
Un jour peut être formidable et le lendemain un désastre
Vous pouvez voir les hauts et les bas de votre enfant de près. Un jour, il est parfaitement organisé. Il s’habille rapidement, prépare son petit-déjeuner pendant qu’il parle, range son assiette et est prêt à tout. Mais le lendemain, il peut retourner son chemisier et avoir du mal à comprendre comment utiliser une cuillère.
De nombreux facteurs peuvent affecter la capacité des enfants atteints de dyspraxie à s’organiser et à se préparer. Un peu de stress, de fatigue ou d’anxiété peut les mettre hors de contrôle, et c’est frustrant et décourageant d’en être témoin.
La clé est de faire face aux choses quand elles se produisent et de ne pas prendre de l’avance sur elles-mêmes, et de savoir que vous pouvez aider. Parlez à votre enfant, notez leurs routines, soyez patient et ne perdez pas votre sens de l’humour.
C’est un marathon, pas un sprint
Certains parents, quand ils commencent le traitement, ils veulent tout faire tout de suite. Corrigeons ça! Votre thérapeute vous parlera franchement du chemin que vous commencerez à parcourir.
Au fur et à mesure que nos enfants grandissent, leurs besoins et leurs défis changent à la fois de forme et de quantité. Alors allez-y doucement et soyez persévérant, ne vous précipitez pas. Faites ce que vous avez à faire aujourd’hui et appréciez vos réalisations en cours de route.
La dyspraxie affecte les enfants de différentes manières, et elle n’a pas à être «corrigée»
La façon dont la dyspraxie affecte votre enfant peut être différente de la façon dont elle affecte les autres enfants dyspraxiques. Ce qui pourrait être vrai pour votre enfant peut ne pas l’être pour un autre.
C’est pourquoi il est important d’observer votre enfant et d’apprendre de lui. Plus vous comprendrez les difficultés de votre enfant, plus vous pourrez donner à ses professeurs et thérapeutes des exemples précis de ses problèmes.
Diagnostic et traitement
Les parents sont les premiers à se rendre compte que quelque chose ne va pas. En cas de doute, il est conseillé de consulter le pédiatre pour recueillir toutes les informations et savoir comment agir pour aider l’enfant afin que la dyspraxie ne constitue pas un obstacle compliqué à son développement et à sa croissance.
Le traitement consistera en une thérapie globale, avec le soutien d’orthophonistes, de psychologues et de spécialistes neuromoteurs ; une thérapie qui améliorera et réduira les difficultés que la dyspraxie peut entraîner dans la vie quotidienne.
Grâce à la rééducation, à la thérapie verbale ou motrice, l’enfant recevra les outils nécessaires pour résoudre les problèmes liés au langage et au mouvement.
Pour diagnostiquer ce trouble, une série de tests neuropsychologiques sont appliqués dans lesquels les acquisitions dans le plan moteur et intellectuel que l’enfant doit avoir atteint à un certain âge sont prises comme référence. Cependant, l’évolution de ce trouble dépend de différents facteurs, dont la gravité de la dyspraxie, le moment où elle est diagnostiquée et la constance des parents dans le traitement. En fait, l’implication des parents est essentielle pour faire face aux problèmes moteurs et linguistiques.
De manière générale, les physiothérapeutes s’occupent des typologies motrices, tandis que les orthophonistes s’occupent des problèmes de langage. Le psychologue intervient en cas de dyspraxie idéationnelle.
Cependant, dans tous les cas, il est nécessaire d’éduquer la famille pour qu’elle apprenne à gérer le trouble et à appliquer les exercices dont l’enfant a besoin à la maison. La thérapie est généralement assez simple et consiste à répéter des séquences motrices, la pratique est donc essentielle pour assimiler les bons schémas et surmonter les difficultés.
Pour finir…
Votre enfant n’est pas défectueux et n’a pas besoin d’être «réparé». Son cerveau est simplement câblé différemment et il a besoin de votre soutien et de votre amour chaque jour.
Pour avoir des idées sur la façon de maintenir un environnement sain au travail, visitez ce blog.